vendredi 13 février 2009

Un saint, Valentin et le commerce en son nom

Coeur vibrant (dessin de Nous :Lughini-Iloah-Zhylandhia)

Le rapport entre son Amour pour Jésus, son sacrifice au nom de la Lumière est si loin du commerce qui est fait en son nom.

Bien sûr, nous sommes tous tomber dans ce piège commercial. L'essentiel est d'en prendre conscience et de se libérer de ce qui est imposé au nom de "l'amour".
Faut-il acheter pour prouver son amour à l'autre ?
Faut-il le nourrir dans un restaurant cet amour, pour lui prouver son amour à cet autre ?
que nous ne nous fait-on pas faire au nom de l'amour au sein d'un couple ?
Arrêtons d'être des moutons dont les commerces profitent.

Et si l'amour pour cet autre ne se fête que ce seul jour, si certains font la gueule parce que l'autre est contre cette fête ; si certains pleurent plus particulièrement ce jour là, parce que eux, sont seuls ou séparés, ou, ou, alors, vous avez peu à faire.
Aimer chaque jour, Donner de l'Amour à l'autre, aux autres chaque jour et pas particulièrement que ce jour. Valentin s'est sacrifié pour l'Amour et la Lumière qu'il désiraient offrir et faire partager.
Pas tout à fait pareil.

D'après un article paru en 1876)


La vertu de saint Valentin, prêtre, était si éclatante, et sa réputation si grande dans la ville de Rome, qu'elle vint à la connaissance de l'empereur Claude II, qui le fit arrêter, et, après l'avoir tenu deux jours en prison, chargé de fers, le fit amener devant son tribunal pour l'interroger. D'abord il lui dit, d'un ton de voix assez obligeant : « Pourquoi, Valentin, ne veux-tu pas jouir de notre amitié, et pourquoi veux-tu être ami de nos ennemis ? » Mais Valentin répondit généreusement : « Seigneur, si vous saviez le don de Dieu, vous seriez heureux et votre empire aussi ; vous rejetteriez le culte que vous rendez aux esprits immondes et à leurs idoles que vous adorez, et vous sauriez qu'il n'y a qu'un Dieu, qui a créé le ciel et la terre, et que Jésus-Christ est son Fils unique ».

Un des juges, prenant la parole, demanda au Martyr ce qu'il pensait des dieux Jupiter et Mercure. « Qu'ils ont été des misérables » répliqua Valentin, « et qu'ils ont passé toute leur vie dans les voluptés et les plaisirs du corps ». Là-dessus, celui qui l'avait interrogé s'écria que Valentin avait blasphémé contre les dieux et contre les gouverneurs de la république. Cependant le Saint entretenait l'empereur, qui l'écoutait volontiers et qui semblait avoir envie de se faire instruire de la vraie religion ; et il l'exhortait à faire pénitence pour le sang des chrétiens qu'il avait répandu, lui disant de croire en Jésus-Christ et de se faire baptiser, parce que ce serait pour lui un moyen de se sauver, d'accroître son empire et d'obtenir de grandes victoires contre ses ennemis.

L'empereur, commençant déjà à se laisser persuader, dit à ceux qui l'entouraient : « Ecoutez la sainte doctrine que cet homme nous apprend ». Mais le préfet de la ville, nommé Calpurnius, s'écria aussitôt : « Voyez-vous comment il séduit notre prince ! Quitterons-nous la religion que nos pères nous ont enseignée ? »


Claude, craignant que ces paroles n'excitassent quelque trouble ou quelque sédition dans la ville, abandonna le Martyr au préfet, qui le mit à l'heure même entre les mains du juge Astérius, pour être examiné et châtié comme un sacrilège. Celui-ci fit d'abord conduire le prisonnier en sa maison. Lorsque Valentin y entra, il éleva son coeur au ciel, et pria Dieu qu'il lui plût d'éclairer ceux qui marchaient dans les ténèbres de la gentilité, en leur faisant connaître Jésus-Christ la vraie lumière du monde.

Astérius, qui entendait tout cela, dit à Valentin : « J'admire beaucoup ta prudence ; mais comment peux-tu dire que Jésus-Christ est la vraie lumière ? »- « Il n'est pas seulement », dit Valentin, « la vraie lumière, mais l'unique lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde »- « Si cela est ainsi, dit Astérius, j'en ferai bientôt l'épreuve : j'ai ici une petite fille adoptive qui est aveugle depuis deux ans ; si tu peux la guérir et lui rendre la vue, je croirai que Jésus-Christ est la lumière et qu'il est Dieu, et je ferai tout ce que tu voudras ». La jeune fille fut donc amenée au Martyr, qui, lui mettant la main sur les yeux, fit cette prière : « Seigneur Jésus-Christ, qui êtes la vraie lumière, éclairez votre servante ».

A ces paroles, elle reçut aussitôt la vue, et Astérius et sa femme, se jetant aux pieds de leur bienfaiteur, le supplièrent, puisqu'ils avaient obtenu par sa faveur la connaissance de Jésus-Christ, de leur dire ce qu'ils devaient faire pour se sauver. Le Saint leur commanda de briser toutes les idoles qu'ils avaient, de jeûner trois jours, de pardonner à tous ceux qui les avaient offensés, et enfin de se faire baptiser, leur assurant que, par ce moyen, ils seraient sauvés. Astérius fit tout ce qui lui avait été commandé, délivra les chrétiens qu'il tenait prisonniers, et fut baptisé avec toute sa famille, qui était composée de quarante-six personnes.

L'empereur, averti de ce changement, craignit quelque sédition dans Rome, et, par raison d'Etat, il fit prendre Astérius et tous ceux qui avaient été baptisés, puis les fit mettre à mort par diverses sortes de tourments.

Pour Valentin, le père et le maître de ces bienheureux enfants et disciples, après avoir été longtemps en une étroite prison, il fut battu et brisé avec des bâtons noueux ; enfin, l'an 268, le 14 février, il fut décapité sur la voie Flaminienne, où, depuis, le pape Jean Ier fit bâtir une église sous son invocation près du Ponte-Mole.

Saint Valentin est nommé, avec la qualité d'illustre Martyr, dans le Sacramentaire de saint Grégoire, dans le Missel romain de Tommasi, dans les divers martyrologes et calendriers : les Anglais l'ont conservé dans le leur.

L'église en a fait le protecteur des couples. La protection n'est-elle que sur ce seul jour ? !!!

Plusieurs siècles après sa mort, Valentin fut canonisé en l'honneur de son sacrifice pour l'Amour.

Des origines de la Saint Valentin

La fête de la Saint-Valentin fut instituée pour contrer la Lupercalia, fête païenne donné le jour de la fertilité La fête des Lupercales célébrée le 15 février, le jour du Printemps dans l'Antiquité, et dédiée à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers, et Junon, protectrice des femmes et du mariage romain.

Une autre origine est attribuée aux festivités de la Saint-Valentin. On prétendait en effet que, sous certains climats, les oiseaux s'appariaient pour la belle saison prochaine, à la Saint-Valentin, comme il est reçu qu'en d'autres pays plus froids ils s'apparient à la Saint-Joseph. Prenant exemple sur eux, les hommes auraient trouvé ce jour propice à la déclaration amoureuse. Dans les anciens calendriers, à une époque où les devoirs de la vie civile se confondaient avec ceux de la vie religieuse, chaque jour y était marqué par un signe qui parlait immédiatement aux yeux des initiés. C'est ainsi que la Saint-Valentin était marquée par un soleil dans la main du saint, ou par un gaufrier : un soleil, parce qu'il était censé reprendre sa force à cette époque, qui est à peu près celle des Quatre-Temps du printemps, et que les fleurs les plus précoces (amandiers, noisetiers, etc.) commencent à se montrer dans une partie de l'Europe ; un gaufrier, pour annoncer les réjouissances de Carnaval.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah ... Je comprends donc que la fête des amoureux est en fait la commémoration d'un sanglant épisode du moyen âge .
Je persiste donc à préférer demeurer amoureux TOUS les autres jours et faire la grève de Vichy pour les fêtes dévoyées, récupérées par le "tout-conso" occupant les bipèdes ponctuellement .

ciao cara

Anonyme a dit…

Et tu as bien raison Silvio. Mais l'humain est un mouton suiveur.
Alors qu'il continue à penser que si ce jour, là et, uniquemetn ce jour là, il ne reçoit pas un cadeau, l'autre ne l'aime pas.

Ciao caro