samedi 4 juin 2011

Amitié et hasard ?

Je cherchais le texte de Kahlil Gibran sur l'amitié, pour le relire. J'ouvre une page et je commence à lire le texte lorsqu'une chanson commence ; je reconnais la voix, Enya.
Lire ce texte sur l'amitié en même temps qu'écouter Enya m'a ému, j'ai pensé à cette âmie qui a volontairement pris un autre chemin mais présente.
A cet instant si présente par la voix d'Enya qu'elle appréciait.
Hasard ?

Je lui dédie ce si beau texte et la chanson d'Enya qui l'accompagnait sur ce site.
Je l'offre à ces âmies qui ont le fait le choix d'une autre route.


"Votre ami est une réponse à vos besoins.
Il est votre champ semé avec amour et moissonné en action de grâces.
Et il est votre table et votre coin du feu.
Car vous venez vers lui avec votre faim et le cherchez pour la paix.
Quand votre ami révèle le fond de sa pensée, n’ayez pas peur de ce qui dit « non » dans votre conscience ni ne rejetez le « oui ».
Et quand il demeure en silence, que votre cœur ne cesse d’écouter son cœur ;

Car, en amitié, sans avoir besoin de mots, toutes les pensées, tous les désirs, toutes les attentes se partagent en une joie qui reste secrète.
Lorsque vous quittez votre ami, n’ayez pas de chagrin.
Car ce que vous aimez le plus en lui apparaîtra plus clairement en son absence, de même que pour le grimpeur, la montagne se détache mieux de la plaine.
Et qu’il n’y ait d’autre but à l’amitié que l’approfondissement de l’être.
Car l’amour qui recherche autre chose que la révélation de son mystère n’est pas de l’amour mais un filet que l’on jette : seul l’inutile s’y trouve attrapé.
Et que le meilleur de vous soit pour votre ami.
S’il doit connaître le reflux de votre marée, laissez-lui aussi en connaître le flux.
Car qu’est-ce qu’un ami que l’on recherche pour tuer le temps ?

Allez toujours à sa rencontre pour les heures de vie.
Car il est là pour combler votre attente, mais non votre vide.

Et dans la douceur de l’amitié, faites qu’il y ait place pour le rire et le partage des plaisirs.
Car le cœur trouve son matin dans la rosée des petites choses, et s’en trouve rafraîchi."
Khalil Gibran