vendredi 15 août 2008

Transmission

Porte ouverte année 1998 C.F.
Peinture à l'huile

A toi ma mère qui ne m’a rien appris
A toi ma mère qui ne m’a rien transmis
A toi ma mère qui ma tout laissé faire
A toi ma mère qui m’a laissé tel un bateau échoué
A toi ma mère qui ne m’a jamais consolée
A toi ma mère qui m’a tant manqué
A toi ma mère qui m’a seulement légué,
Ta tristesse dans le vert de mon regard
Ton éclat de rire dans ma gorge
Ta marche dans mes pas
Tes mots dans ma voix

Tu ne m’as légué que tes gènes
Tu m’as ôté toute vie d’amour
Tu m’as laissé tes huit enfants
Tu ne leur pas appris à m’aimer

Tu m’as laissé seule un jour
Tu m’as laissé seule une vie
Je t’ai cherchée
Je ne t’ai jamais re-trouvée
J’ai toujours eu mal de toi

Le mot maman m’a écorchée
Le mot aimer, tu ne me l’as jamais conjugué
Trop tard j’ai su que tu ne m’avais jamais oubliée
Trop tard j’ai su que tu m’avais toujours aimée

Tu m’as transmis le vide
En m’oubliant un jour
J’ai attendu vainement
Qu’un jour cette porte que tu avais fermée
S’ouvre par toi, maman.


27 mai 2007

2 commentaires:

castor a dit…

Infiniment douloureux, infiniment touchant, infiniment vrai, infiniment terrible ! Une infinie souffrance...
Bien à vous
Castor

Anonyme a dit…

Bonjour Castor,
La souffrance s'efface lorsqu'il est possible de comprendre que le vide peut se combler d'une autre façon, sans passer sa vie à courir vers ce qui ne peut plus être.

Il faut passer par des chemins pour le comprendre, vous le savez mieux que moi :-)
Bien à vous