samedi 7 juin 2008

Guy Corneau

Retrouvailles

Amour, mon bel amour, voici quelques offrandes
Ma vie au grand complet gaspillée pour des sous

Avec la peur en prime, avec la peur au ventre
Qui nous courbe l'échine, qui nous met à genoux

J'ai erré si longtemps avant de comprendre
Que sans toi je n'étais qu'un pauvre pou

Oh ! Un pou bien portant avec son importance
Qui écrivait des livres et qu'on aimait partout

Vivre à côté de soi, vivre à côté de l'âme
C'est renoncer à soi, c'est renoncer à tout

J'ai perdu mon combat, tu gagnes, souveraine
Enferme donc ma haine au fond de tes cachots

Garde-moi prisonnier, lave-moi de mes peines
Pour le mal que j'ai fait, lève l'impôt

De pleurer chaque jour, ému jusqu'à comprendre
Et de pleurer d'amour devant ce qui est beau

Je veux vivre à tes pieds, n'ai plus rien à atteindre
Nulle part où aller, tout est de trop

Vivre à côté de soi, vivre à côté de l'âme
C'est renoncer à soi, c'est renoncer à tout

Je chante pour ceux-là qui n'ont pas pris la chance
D'être eux-mêmes ici-bas, eux-mêmes malgré tout

Je chante pour ceux-là dont j'envie l'existence
Ils mangent dans ta main, ils te servent à genoux

Ils suivent le chemin de leur maîtresse tendre
Et ils ont le courage de leur goûts

Vivre à côté de soi, vivre à côté de l'âme
C'est renoncer à soi, c'est renoncer à tout

Si longtemps loin de toi, longtemps loin de moi-même
Mon bel amour caché au beau centre de tout

Mon bel amour trahi au centre de moi-même
Je te retrouve enfin à bout de maux


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Si tu veux rentrer chez toi

Si tu veux rentrer chez toi
Au milieu même de cette vie
N'attends pas jusqu'au trépas
Pour ouvrir grand ton esprit

Écoute bien ma chanson
L'ai gagnée de haute lutte
Du crime à la trahison
J'ai fait tout ce qui rebute

J'ai erré dans milles vies
Avec un fardeau suprême
Jusqu'à y trouver l'ennui
Jusqu'à c'que l'Amour me prenne

N'aie pas peur du grand jugement
C'est inventé par des hommes
C'est un conte pour enfants
Qui veulent jouer aux majordomes

Il n'y a pas de jugement
Pour aucune de tes pensées
Non l'enfer que tu crains tant
Les prêtres l'ont inventé

Dieu est au bout de tes doigts
Esclave de ta fantaisie
Il n'est pas autre que toi
Tu es l'amour infini

Tu es libre c'est certain
Bien plus qu'on ne saurait te dire
Et tu crées tous tes destins
Du pacha jusqu'au fakir

Tu es libre et ne dois rien
Tu ne dois rien à personne
Toutes ces dettes et ces destins
C'est ta mémoire qui fonctionne

Dans l'immense comédie
Tissant le fil de nos vies
On blâme si facilement
Les autres pour nos tourments

Deviens donc ce que tu veux
Peu importe ce qu'il advienne
N'oublie jamais si tu peux
Que tu crées tous tes problèmes

Chaque peine est une rose
Même si elle te déchire
Elle te dit une seule chose
Veux-tu cesser de souffrir ?

N'y a de loi que la joie
C'est la vérité profonde
N'y a de loi que la joie
Elle est l'essence du monde

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