mardi 26 juillet 2016

L’ombre et la Lumière




Lorsque l’ombre s’efface pour faire place à la Lumière de l’Amour, quel est ce recul alors que l’âme sait ?
Lorsque l’âme a épousé la Lumière, laissant derrière elle, sa parcelle d’ombre, point non lumineux qui a aussi fait partie de ses vies, pourquoi ses failles laissent pénétrer l’ombre pour faire chuter son corps ?
L’homme a le choix, il sait lorsqu’il chute, qu’est ce qui fait qu’il refuse de voir qu’il se trompe ?
Seul face à ses mensonges, quelles forces le poussent à ne pas se regarder en face et admettre qu’il se trompe ?
Le chemin d’une vie est long et caillouteux mais lorsque l’âme a épousé l’Amour et la Lumière comment peut-elle reculer ?
L’humain fait son choix, libre arbitre de rester humble et de laver ses peurs remontant de vies si anciennes qu’elles l’empêchent d’Etre.
La lumière et l’ombre se fondent pour faire place à la clarté du Cœur qui sait.

Pourquoi l’homme chute encore alors que son âme est lumineuse ?
Mai 2009

jeudi 21 juillet 2016

Etat d'urgence !



 Raoul Dufy


Militaires armés qui arpentent  les rues du centre de Nice
Police nationale qui agite leurs sirènes
Police municipale dans le rues, le Tram.
État d’urgence.

Prendre un train avec une hache, une arme, un explosif en tout genre est facile. Il suffit de montrer son billet de train valide, après une queue épouvantable.
État d’urgence !

Un seul policier municipal, une voiture de police municipale interdisant aux véhicules de s’engager sur la Promenade des Anglais, un soir de 14 juillet.
État d’urgence !

1256 caméras qui nous lorgnent, surveillent au nom de notre sécurité, pour mieux nous verbaliser dès cinq minutes de stationnement.
Et les « voyeurs » derrière leurs écrans n’ont pas vu un camion de 19 tonnes circulant sur la Promenade des Anglais.
État d’urgence !

Un feu d’artifice un 14 juillet sur la Promenade des Anglais, ou ailleurs ne sera jamais une coupe d’Europe de football.
Manifestation non télévisée, manifestation dite « populaire » au sens noble du terme qui ne fait pas déplacer des foules pour "admirer" des joueurs courant avec ou derrière un ballon qui rapporte.
Il n’y a « que » des familles, des jeunes, des promeneurs d’un soir de fête.
Mesure de sécurité moindre.
État d’urgence !

Trop fatigués tous ces  hauts fonctionnaires, fonctionnaires, 1er adjoint à la sécurité,  et  Maire de théâtre pour avoir dû se contenter d’une barrière qui barre la Promenade des Anglais à chaque manifestation et peut être poussée par des enfants.
État d’urgence !

« Utilisons les armes de guerre » propose un député.
Ces armes de guerre qui ont fait exploser le chiffre de la France en 2015, grand exportateur mondial d'armement vers l’Arabie Saoudite, l’Inde, les  Émirats arabes unis.
Ces acheteurs d’armes françaises qui viennent passer leurs vacances sur la Côte d’Azur et font privatiser des plages publiques, interdire des femmes policiers françaises, pour « leurs surveillances privées ».
Ces acheteurs d’armes françaises qui  financent Daesh.
Ces armes de guerre françaises qui massacrent des civils innocents.
Ces armes de guerre françaises achetées si facilement par ces kamikazes tueurs.
État de guerre !

14 juillet 2016, soir de feu d’artifice sur la Promenade des Anglais.
Un camion roule, fonce, roule, tue...

État d’urgence !

mardi 5 juillet 2016

Mémoire


Dans les profondeurs de ma mémoire, je perds tout.
Je perds le jour, je perds le moment présent, je perds la mémoire et j’oublie que j’oublie.
Tout oublier ! Mais je n’oublie pas tout et je souffre de savoir que je perds chaque minute qui vient de passer.
Quel jour sommes-nous ?
Quel jour sommes-nous ?
Je ne sais plus. Je sais que j’oublie et je refuse aussi de reconnaître que j’oublie, je souffre de voir ma mémoire partir.
Je ne supporte pas de me perdre dans les méandres de ma mémoire qui ne se souvient plus.
Moi j’ai fait ça ? Non, ce n’est pas possible !
Je redemande ce que je viens de demander pour la ? Je ne sais plus combien de fois je l’ai demandé, j’ai oublié
J’apprécie aussi d’oublier, je souffre moins. Je ne range plus rien dans les tiroirs de ma mémoire.
Je sors les anciens souvenirs, les anciennes années. Ce qui s’est passé hier ?
Qu’est ce que j’ai fait hier ? Quel jour était hier ?
Je sais que je ne suis plus capable de faire certaines choses.
Je dégringole, je n’oublie pas que je dégringole. Ce serait si bon que j’oublie que je dégringole.
Ma mémoire  me joue des tours, je n’aime pas sa façon de me gérer.
Je voudrais tout oublier et me laisser glisser, ne plus rien savoir de ma mémoire qui décide à ma place.

Je voudrais oublier, oublier à en perdre la mémoire pour ne plus souffrir de me voir flancher et dégringoler.
Pour Claudine

22/04/2016