vendredi 5 novembre 2010

Jour de grève

- C’est encore bloqué !
Qu’ est-ce qui se passe monsieur l’agent ?
- Un accident, le tunnel s’est effondré au bout du couloir n° 5 et il faut déblayer. En plus grève aujourd’hui, les ouvrières manifestent une fois de plus, elles en ont assez de leurs conditions de travail.
- C’est certain, sortir de jour comme de nuit, qu’il fasse beau ou mauvais, pour pouvoir nourrir la Reine et sa suite qui ne fait rien.
- Vous ne faites pas grève ?
- Et non, pas les moyens, mon mari est handicapé, il a perdu trois pattes et une antenne à la dernière destruction de la fourmilière. C’était un courageux soldat mon mari. Rien, pas une récompense, pas une allocation. Des bouches à nourrir, si je fais grève, mes œufs vont dépérir.
- J’en connais aussi des soldats comme votre mari, ils ne touchent rien. La reine refuse de construire des foyers pour ses vaillants soldats qui doivent continuer à travailler.
- C’est sa suite royale qui ne veut pas, il se prépare une émeute, une rébellion parce que nos conditions de vie ne sont plus ce qu'elles étaient.
- J’en ai entendu parler. Paraît-il qu’il se prépare le déménagement de la fourmilière ?
- Oui, nous avons décidé de ne plus nourrir la suite de la Reine, de ne plus faire leur ménage. Ras les pattes de ces fourmis obèses qui se prélassent, se font nourrir par nous et nous traitent comme des esclaves.
- Mais vous ne pourrez plus vivre sans la Reine ?
- Nous changeons de continent, nous allons nous expatrier pour une autre fourmilière l’endroit est tenu secret.
Eh ! Attention, ne me bousculez pas, vous avez fait tomber mes pucerons !
- Bon faut que j’arrête de discuter, mes antennes frétillent, on m’appelle au bout du couloir pour faire circuler, ça fourmille trop. Je vais être à la bourre !
D'après la consigne de kalïdoplumes ici

Aucun commentaire: