samedi 18 février 2012

Pour toi Négus

Tu as rejoins tes compagnons de vie terrestre, Boop, Gaston.
Quinze ans  vie très remplie de balles, bâtons, fugues, course dans l'eau du canal ou aller pêcher les cailloux dans la mer.
Tu aimais marcher dans la montagne et la campagne, et sauter dans l'eau du canal été comme hiver lorsque nous allions courir ensemble.

Ta dernière année de vie a été si calme pour toi après ton AVC. Plus de course après ta balle, tu marchais lentement, tu ne  pouvais plus aller bien loin. mais ton regard était encore vif et joyeux et si intelligent.
Il ne te manquait que la parole comme dirait Ch. Tu as été trop gâtée par elles deux qui te laissaient faire ce que tu voulais.
Tu nous a aussi rendu la vie impossible par ton activité incessante, fatigante. Combien de fois je suis allée te chercher pour rien, à 1h du matin bien loin de chez nous, le temps que je descende,  tu étais rentré à la maison avant moi.
Tu nous a donné beaucoup d'Amour, tu vas manquer à Balloo, à nous.

Bon retour dans ton groupe d'âmes Négus, une caresse de notre part à Gaston et Boop.

dimanche 12 février 2012

Derrière moi, il n’y aura rien


Je laisserai des enfants, des enfants chagrins de la mort de leur mère.
 
Je ne laisserai rien derrière moi qui puisse marquer les souvenirs et les pensées de ceux qui m’ont connue.
Ils oublieront vite, parce que dans le présent de leur vie, je n’existe pas, donc, pas de surprise lorsque je laisserai ce corps.
Je serai plutôt surprise si ces personnes qui m’ont tourné le dos sans raison ou laissé dans leur silence avec comme excuse les, je suis si occupé(e) ou autre rien.
Parce que je crois bien que je me permettrai de vous susurrer à l’oreille : menteur.
Ce, menteur, vous fera tourner la tête comme à la recherche du bruit de la mouche invisible qui bourdonne.
 
Menteurs ceux qui pleureraient parce que vous m’aviez déjà oubliée,effacée.
La culpabilité fera que vous pleurerez oh non pas sur mon absence, j’étais déjà si absente de vos vies, non juste sur votre propre mort.
La plupart des enterrements nous font penser à notre propre mort.

Mais, je ne vous donnerai pas ce plaisir de vos fausses larmes, puisqu’il n’y aura pas d’enterrement.
Ou alors, je peux jouer avec vous, et créer cet enterrement afin d’avoir la joie de vous susurrer à l’oreille : menteur.
Je ne manquerai à personne, cela ne me rend pas triste puisque je ne manque à personne dans l’ici et le maintenant.

Je ne laisserai rien à ma mort qui puisse rappeler à une seule personne qui m’ait connue, que j’ai existé.
Je ne laisserai rien derrière moi, juste des enfants.

Ces enfants à qui j’aurai déjà tant dit, ne pleurez pas le jour de ma mort.
A vous je murmurerai des mots que seules vous entendrez afin que vous sachiez que mon absence n’est que physique et que je suis là, encore avec vous pour l’éternité de l’Amour.

2009