vendredi 30 janvier 2009

Je n'suis pas bien portante

et heureusement tout le monde s'en fiche

Bulletin de santé du jour, la suite dans quelques jours selon mon état de patraquité

J'ai la rate qui s'dilate J'ai le foie qui est pas droit J'ai le ventre qui se rentre J'ai le pylore qui s'colore J'ai le gosier anémié L'estomac bien trop bas Et les côtes bien trop hautes J'ai les hanches qui s'démanchent L'epigastre qui s'encastre L'abdomen qui s'démène Le thorax qui s'désaxe La poitrine qui s'débine Les épaules qui se frôlent J'ai les reins bien trop fins Les boyaux bien trop gros Le sternum qui s'dégomme Le sacrum c'est tout comme Le nombril tout en vrille Le coccyx qui se dévisse J'ai la rate qui s'dilate J'ai le foie qui est pas droit Puis il faut ajouter Voyez-vous ce n'est pas tout J'ai les g'noux qui sont mous J'ai l'fémur qui est trop dur J'ai les cuisses qui s'raidissent Les guibolles qui flageollent Les ch'villes qui s'tortillent Les rotules qui ondulent Les tibias raplaplas Les mollets trop épais Les orteils pas pareils J'ai le cur en largeur Les poumons tout en long L'occiput qui chahute J'ai les coudes qui s'déssoudentJ'ai les seins sous l'bassin Le bassin qui est pas sain J'ai la rate qui s'dilate J'ai le foie qui est pas droit J'ai le ventre qui se rentre J'ai le pylore qui s'colore J'ai le gosier anémié L'estomac bien trop bas Et les côtes bien trop hautes J'ai les hanches qui s'démanchent L'epigastre qui s'encastre L'abdomen qui s'démène Le thorax qui s'désaxe La poitrine qui s'débine Les épaules qui se frôlent J'ai les reins bien trop fins Les boyaux bien trop gros Le sternum qui s'dégomme Le sacrum c'est tout comme Le nombril tout en vrille Le coccyx qui se dévisse Puis il faut ajouter Voyez-vous ce n'est pas tout J'ai les g'noux qui sont mous J'ai l'fémur qui est trop dur J'ai les cuisses qui s'raidissent Les guibolles qui flageollent Les ch'villes qui s'tortillent Les rotules qui ondulent Les tibias raplaplas Les mollets trop épais Les orteils pas pareils J'ai le coeur en largeur Les poumons tout en long L'occiput qui chahute J'ai les coudes qui s'déssoudent J'ai les seins sous l'bassin Le bassin qui est pas sain Et je vous l'cache pas J'ai aussi, quel souci La luette trop fluette L'oesophage qui surnage Les gencives qui dérivent Le palais qui est pas laid Mais les dents, c'est navrant Les p'tites qui s'irritent Et les grosses qui s'déchaussent Les canines s'ratatinent Les molaires s'font la paire Pour les yeux, c'est pas mieux J'ai le droit qui est pas droit Et le gauche qui est bien moche J'ai les cils qui s'défilent Les sourcils qui s'épilent Lementon qui est trop long Les artères trop pépéres L'trou du cou qui se découd Et du coup voyez-vous Je suis gêné pour parler C'est vexant car maintenant Je suis forcée de m'arrêter


Ah mon dieu qu'c'est embêtant d'être toujours patraque Ah mon dieu je n'suis pas bien portante Ah mon dieu qu'c'est embêtant d'être toujours patraque Ah mon dieu je n'suis pas bien portante…

Ah, mais il faut aussi que je vous dise tout va très bien tout va très bien...

lundi 19 janvier 2009

Sens du rien, suivez la flèche

Image appartenant à poeteromantique.centerblog.net

J’ai si peur de me laisser aller aux sanglots qui montent, telle une vague qui va me submerger. Je ne veux pas me laisser aller, je ne le veux pas. Depuis quelques temps, je me retiens, je ne veux plus pleurer, je dois, oui, je dois, retenir mes émotions et ne pas me noyer dans elles.

Cela tient à si peu, ce si peu qui est si fort, si immense, alors que c’est un petit rien anodin. Cela ne tiens pas à grand chose, cela tient en un seul mot : pourquoi.

Ce pourquoi qui m’a tant et tant de fois plongé dans l’incompréhension de la blancheur d’une question sans réponse, dans la blancheur du rien, ce rien qui ne vaut rien mais qui fait si mal puisqu’il n’est rien.
Rien en réponse.
Rien en question
Rien, n’est toujours rien.
Je ne veux plus me blottir dans les bras des seuls sanglots qui me consolent.
Je ne peux plus tenter de comprendre le rien des réponses à des questions, le rien du vide qui fait partie de ma vie, ce rien qui n’existe pas, ce rien qui n’est que le vide d’un monde sans âme, sans Esprit, sans Amour. Très peu spirituel n'est-ce pas ?

Ce rien, lien qui m’attache depuis trop d’années au reflet que me renvoie le miroir des autres, ces autres qui ne prennent pas la peine de répondre à mes questions, ces autres qui ne prennent pas la peine de même faire semblant que j’existe.

Ce rien que je suis puisque eux seuls existent, ont une vie, ont des chagrins, ont des questions.

Je résiste aux larmes, je résiste aux sanglots que je retiens, je ne dois pas, je ne dois plus encore et encore me poser la question : qu’ai je fait ?
Pourquoi ne suis-je que, rien ?
Pourquoi suis-je si transparente ?

Je porte le fardeau des vies noires de mon âme, je ne peux qu’être noire et inintéressante puisque mon âme n’a pas été capable d’Amour, juste trahir, envier, et tuer.
Je suis exclue, exclue parce que j’ai délibérément choisi de comprendre et de ne pas me contenter de me ranger du côté des âmes blanches et pures.
Que puis-je comprendre à la pureté, à la blancheur ?
Rien, ce rien si vide et si plein lorsqu’il n’est empli que du regard porté sur ce qui n’est plus une réalité, mais, un refus d’admettre que le blanc peut se noircir et que le noir peut s’éclaircir.

L’Alliance du noir au noir, vision rétrécie plus facile que de se poser les bonnes questions et écouter.

Ecouter n’est rien, il ne peut qu’être rien puisque les mots sont prononcés par celle qui avant d’avoir pu parler est bannie. Alors j’ai été bannie, rayer pour ?
Rien.

Dès ma procréation j’ai pris un abonnement avec ce mot. la rayure m’a blessée, j’aurais préféré le gommage parfait de ma vie, il en était autrement. Ce rôle imposé, que je n’avais pas choisi, ce rôle que je n’ai pas compris, comment comprendre le mot rien ?
Vide de sens pour moi le corps, ballotté dans des eaux noires, si profondes que mon âme s’y est perdue, engluée.

Ce vide de sens qui n’était rien pour moi le corps mais pour mon âme qui sait que, le rien, son rien n’est pas vide mais si plein de sens, le sens a un chemin, une voie, cela n’est donc pas juste rien pour elle.

Ce rien auquel encore je suis encore confrontée.

Si je n’étais pas vide de rien, il me serait répondu et mes mots écrits ne seraient pas inexistants, il y serait répondu.
On joue à saute mouton avec mes mots, mes questions.
Ou ?

Où se situe le danger pour ces autres qui ne répondent pas ?

Où se situe ma transparence, mon inexistence pour ces mêmes qui parlent d’eux ?

Pourquoi me parlez-vous de vous si je ne vous intéresse pas, puisque chaque fois que je vous ai parlé de moi, d’un brin de ma vie, de mes réflexions personnelles, vous avez été frappés d’une amnésie de mots ?

Comme si mon rôle n’était que d’écouter, de prendre de vos nouvelles y compris de vos animaux, mais que ce que je pouvais vous dire qui me touche n’était rien, puisque vous n’y répondez jamais.

Que dois-je faire ?
Faire comme vous ?
Vous rayez définitivement vous jetez dans le panier du rien ?

Ce rien, nourriture si indigeste qu’il me pèse.
Un rien ne peut-être lourd, puisqu’il n’est rien.

Alors pourquoi ce rien que je suis à vos yeux à vos cœurs me fait si mal qu’il peut me transporter dans l’œil du cyclone qui me noie et dans lequel je ne veux plus me laisser emporter ?

Je nage à contre courant de la souffrance, en tentant de me persuader que ce rien que je représente à vos yeux, n’est rien, puisque rien n’est rien.

Ne rien faire, ne rien dire, ne rien penser, juste faire comme vous ?
Rien de rien et surtout, surtout ne plus me laisser aller à vous écrire encore, à vous parler encore, à prendre de vos nouvelles, puisque je ne suis rien pour vous.

Etes-vous plus importants que moi qui ne suis rien à vos yeux ?

Finalement d’un rien je peux en retirer une leçon : si cela vous dérange tant de me répondre, si cela vous dérange tant que je ne sois pas autre que rien pour vous, pourquoi me parlez vous de vous ?

lundi 5 janvier 2009

Au revoir

Gaston tu viens de rejoindre tes compagnons de vie terrestre, Toulouse Ursulle et Boop.
Merci pour toute l'affection que tu nous a offerte pendant seize ans et demi.

vendredi 2 janvier 2009

Daniel Barenboïm, un juif-palestien né en Argentine, de parents russes

La musique, langage de Dieu qui réveille l'âme, et "musique de la Paix".
Les murs et les Coeurs ont vibré ce soir d'août à Ramallah, mais non pas sous la peur des bombes, fusillades.Les Coeurs ont pleuré, de Joie, parce que oui, cela est possible.C'est au son des notes des cordes des violons, violoncelles ; de la résonnance d'une caisse et des cuivres ; du chant de la flute et autres instruments à vent, que les musiciens de l'orchestre West-Eastern Divan dirigé par Daniel Baremboïm, ont interprété la 5ème symphonie N°5 en ut mineur, opus 67, dite "Symphonie du Destin".

Une formation composée de jeunes musiciens âgés de 13 à 26 ans venant d’Israël, de Palestine, de Syrie, de Jordanie, du Liban, de Tunisie,d’Egypte et d’Espagne qui pendant 2 mois se sont cotoyés avant d'aller oser jouer en août 2005 à Ramallah au centre de la Palestine, sous la baguette de leur chef d'orchestre Daniel Baremboïm.

Pour Daniel Barenboïm, il est indispensable de repenser le mode de règlement du conflit israélo-palestinien.

Car selon lui, la voie militaire ne fera que détériorer la situation sur le terrain.

Le West-eastern Divan est un projet musical né en 1998 qui vise à promouvoir la paix par des concerts de musique classique, interprétée par des musiciens israéliens et arabes

(Le nom de l’orchestre est tiré d’un recueil de poèmes de Goethe intitulé West-Oestlicher Divan, qui rappelle comment le poète allemand était attaché à la Perse et aux pays arabes.