lundi 16 avril 2018

Tartuffes


Prédateurs, menteurs, arnaqueurs en tout genre, passez votre chemin.
Vous vous cachez derrière un sourire enjôleur, une gentillesse qui existe et fait penser que vous êtes altruistes.
En fait, vous êtes cupides, incapables de générosité, il n'y a que vous.
Charmants, sous votre masque, vous utilisez ceux qui vous servent.
Ceux qui n'entrent pas dans votre panier, ceux qui ne vous offrent que ce qu'ils sont, vous les rangez dans un tiroir avec la mention, à classer mais peuvent servir un jour.
Peut-être.

Tout vous est dû. Il faut vous regarder, vous écouter, vous vous mettez sans cesse en avant avec votre fausse simplicité. Vous vous faites plaindre avec sourire, votre souffrance quémande une telle reconnaissance, afin que l'on puisse vous voir, vous entendre, vous écoutez, vous cajolez.
Vos soucis deviennent un long bramement qui feraient pleurer les pires chasseurs.
Vous, uniquement vous.
Vous ramenez tout à Vous.
Les Autres, vous ne les regarder que pour ce qu'ils vous rapportent.
Vous prenez, ne donnez rien, votre masque fait penser l'inverse. Vos mots font croire que les Autres sont importants pour vous.
Faux, tout est faux chez vous et vous êtes difficiles à démasquer, justement parce que vous êtes gentils, charmeurs et que vos complaintes souriantes font passer votre imposture.

Quelques mots, quelques attitudes posent des interrogations.
Cela passe.
Jusqu'au moment où, tout explose, éclate.

Piégés vous vous faites piéger seuls.
Vous avez posé la nasse qui enserre votre personnalité et fait tomber votre masque.
Regardez vous dans votre miroir narcisse, et ne vous noyez pas dans votre eau glauque.

Stupeur de la mise en scène si bien contrôlée, rodée, l'acteur que vous êtes était parfait.
Le rideau tombe.
Fin de la représentation.

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