Ils sont aveugles et sourds envahis par leurs maux noirs
Ils se noient dans leurs mots de mal être, chutant dans des
puits profonds dont ils ont enlevés l’échelle.
Ils se chantent la complainte de la victime au rythme du
tambour du mental qui leur hurle chaque seconde qu’ils souffrent.
Ils sont rétrécis et leurs regards ne se pausent que sur
Eux.
Grillagés par leur Ego, enfermés dans une forteresse qu’ils
ont murée et clament ensuite : délivrez moi, je souffre.
Ils se promènent avec leurs gémissements afin d’alpaguer une
écoute dont ils n’ont que faire.
Ne recherchez pas la perche qui vous sortirait de vos eaux
glauques dans lesquelles vous prenez plaisir à patauger, vous immerger.
Ce bâton lâché au moment de la prise afin de pleurer, vous faire passer pour victime.
Ce bâton lâché au moment de la prise afin de pleurer, vous faire passer pour victime.
Vous vous parez d’obscurité dans votre chant lugubre.
Sur votre route vous ne voyez pas le soleil qui brille mais le crépuscule qui vous angoisse
Sur votre route vous ne voyez pas la fleur au milieu de la rocaille mais le caillou qui pourrait vous faire chuter.
Sur votre route vous ne vous cherchez que des excuses, la
complainte du mal de vivre.
Sur votre route vous ne cherchez que l’ombre de votre ombre,
revêtus d’un manteau si épais de noir que la Lumière ne peut vous atteindre.
Sur votre route personne ne vous relèvera puisque vous seuls
décidez de rester dans le fossé en chialant : aidez-moi, ce n’est pas de
ma faute si je vais mal.
Affalés, bien confortables sur vos chants funèbres vous
attendez la mort qui vous délivrerait de vous même.
Vous refusez la joie de vivre en vous agrippant aux basques
des mélopées morbides sans musique.
Restez seuls dans la froidure glaciale de votre geôle.
Grelottez aux sons du tic tac de la vie que vous refusez.
Agonisez seuls en vous coupant les ailes du désir de la Vie.
Nous ne sommes pas votre « Radeau de la Méduse ».
Nous vous laisserons couler par lassitude de vos rengaines, dans vos tortures des mots qui vous enchaînent.
Nous vous laisserons couler par lassitude de vos rengaines, dans vos tortures des mots qui vous enchaînent.
Il est temps de vous relever Hommes et de ne plus vous
nourrir à la table des Autres, de ne plus tendre la main pour que quelqu’un
vous relève.
Apprenez à marcher seuls dans vos douleurs en puisant en
vous ce qu’il y a de beau, votre miroir ne vous renvoie que ce que vous voulez
voir.
Réagissez à l’appel de votre âme, chaque instant présent vécu
est beau si nous voulons qu’il le Soit.
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